Il faut tout d’abord préciser que le mot Zoothérapie rejoint le terme Intervention Professionnelle en Médiation Animal. C’est donc une médiation qui se pratique professionnellement en individuel ou en petit groupe de deux ou trois personnes au maximum, à l’aide d’un animal familier, consciencieusement sélectionné et éduqué sous la responsabilité d’un professionnel appelé » l’intervenant professionnel en médiation animale » dans l’environnement immédiat de personne chez qui l’on cherche à éveiller des réactions visant à maintenir ou à améliorer leur potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif.
Quelle que soit la nature et la durée d’un programme d’activités, l’animal s’avère être un « outil » précieux. En effet, il permet de diminuer l’anxiété face à un intervenant inconnu. Il sert alors de médiateur pour l’équipe soignante ou encadrante. L’animal est une source d’affection inconditionnelle, il ne juge pas, il peut contribuer à supporter une peine mais aussi favoriser le jeu et les rires.
« La zoothérapie ou la médiation par l’animal ne guérit pas. Ce n’est pas un médicament. L’animal n’est pas un thérapeute. L’animal est un médiateur. Lorsque l’on veut pratiquer la Zoothérapie professionnelle il faut avoir un métier en santé ou social. Exemple : infirmière, psychologue, médecin, aide-soignant, ergothérapeute, éducateur… Et dans tous ces domaines, on pratique une Thérapie par la Médiation d’un Animal : T.M.A. https://www.institutfrancaisdezootherapie.com/
Historique de la Zoothérapie
IXème siècle – Le premier programme de zoothérapie a été enregistré dans la ville de Gheel en Belgique. Il s’agissait de confier la garde d’oiseaux à certains malades pendant leur convalescence afin de leur rendre un minimum de confiance en eux-mêmes.
1796 – L’anglais William Tuke, après avoir été outré des conditions de vie des malades mentaux d’un asile d’aliénés de la ville de York, fonda l’institut York Retreat. L’un des nouveaux traitements consistait à donner des lapins et des volailles aux patients afin qu’ils veillent sur eux et les soignent, les rendant ainsi responsables.
1867 – Dans la ville de Bielefeld en Allemagne, on soignait aussi certains épileptiques grâce au contact d’oiseaux, de chats, de chiens et de chevaux.
1937 – Freud s’est rendu compte que “les enfants n’ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs semblables à part entière. Ils se sentent davantage apparentés aux animaux qu’à leurs parents, qui peuvent bien être une énigme pour eux. Dans un premier temps, la ressemblance est du côté de l’animal, la différence du côté de l’adulte”.
1953 – Boris Levinson est considéré comme le père fondateur de l’observation de la relation homme/animal dans un contexte thérapeutique. Ce thérapeute américain observe les effets inattendus de la présence de sa chienne sur un enfant replié sur lui-même.
1976 – Ange Condoret, vétérinaire français, entreprit des expériences avec des enfants souffrant de problèmes de langage, après être entré en contact avec B. Levinson. Sur la base de ses observations et travaux de recherche, il définit une nouvelle méthode adaptable à chaque enfant : l’IAMP1 . Celle-ci consistait à favoriser chez des enfants de maternelle, qui avaient des troubles de la communication, la communication non verbale (tactile, gestuelle, olfactive…) en les mettant en contact avec des animaux variés, afin de les stimuler, de les rassurer, cela pouvant aboutir à un développement plus rapide de la communication verbale et à des échanges plus aisés avec autrui. Cette méthode permettait aussi la détection précoce de troubles de la communication.
- Intervention Animale Modulée Précoce ↩︎